Foulard, féminisme, racisme, la voix des premières concernées
Le fait le plus remarquable des "débats" en France depuis 20 ans sur le port du foulard est l'absence des voix de celles qui le portent. Lors de l'interdiction du foulard musulman dans les écoles, collèges et lycées, nous regardions à la télévision les experts, enseignants, directeurs d'école, proviseurs et autres. Les filles en question n'avaient pas droit à la parole. Ne pas permettre aux personnes concernées de s'exprimer est un élément central du racisme. Lorsque la première page du journal du NPA décrivait les femmes en niqab comme "des oiseaux de la mort", aucune femme qui porte le niqab n'était interviewée dans les pages intérieures.
Cette absence est gravissime, et laisse la place dans les esprits populaires ou militants à tous les sales fantasmes d'un pays colonial.
Pire, les campagnes pour défendre le droit des femmes à choisir leur vêtements sans être rejetées comme "arabes arriérées" étaient petites, et avaient peu de possibilités d'organiser à grande échelle l'expression publique des concernées. Le film "Un racisme à peine voilée" (disponible sur Youtube") et le livre "Les Filles voilées parlent" constituaient deux exceptions notables.
Le livre "Des Voix derrière le voile" de Faïza Zerouala est donc une nouveauté d'une grande importance. Un de mes camarades présente le livre sur son blog ici :
Des voix derrière le voile, de Faïza Zerouala, éditions Premier parallèle - Le blog de Danactu-résistance
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