#exhibitB Qui veut débattre?
Tout en nous mobilisant contre Exhibit B, que nous considérons comme relevant du racisme déguisé, le collectif contre Exhibit B a toujours voulu confronter ses idées et ses analyses à celles de ceux qui défendent l'oeuvre. Le Grand Débat sur Radio Africa N° 1, l'apparition d'un de nos membres à Ce Soir ou Jamais sur France télévision et bien d'autres exemples en témoignent.
Brett Bailey et les directions des centres culturels ont essayé de nous présenter comme des gens avec qui il est impossible de débattre. Eux, ils représenteraient les éclairés démocratiques, nous l'obscurantisme violent.
Rien n'est moins sûr. Bailey n'a jamais (ni à Berlin, ni à Londres, ni à Paris) participé à un débat contradictoire. Il faut mesurer le sens de ceci. A Londres, lui qui se dit antiraciste, est interpellé par des dizaines de milliers de gens qui lui disent qu'il se trompe. Le B a ba de l'antiracisme serait de vouloir débattre avec les premiers concernés par le racisme, même si on pense avoir raison!
Quant aux directions culturelles, il est apparu tout récemment une volonté de discuter que je trouve positive. Cependant, à consulter les sites du TGP et du 104
http://www.104.fr/programmation/evenement.html?evenement=358
on ne peut pas dire qu'on y voit une volonté d'échange! Les sites reprennent des articles de presse soigneusement sélectionnés parmi ceux qui ne citent même pas l'opposition, voire qui nous insultent sans nous avoir contactés!
Notamment, le débat contradictoire sur radio Africa N° 1, entre deux défenseurs de Bailey et deux membres de notre collectif, échange vigoureuse équitable et instructive, n'est même pas évoqué sur les deux sites. Ce ne serait pas difficile pour les centres culturels de montrer un petit signe de volonté d'échange (plutôt que de stratégie comm sortie des nouveaux masters de la communication publique) en mettant sur leur site un lien vers ce débat, qui comprend de longues interventions de la part des plus dévoués et les plus doués parmi les défenseurs de l'oeuvre de Bailey. J'ai écrit à M Bellorini hier avec cette suggestion, et dès que j'aurai un moment, j'écrirai au 104. Je vous tiendrai au courant ici s'il se passe quelque chose.
Il est impossible de continuer à penser que la contestation va s'en aller si leurs agents de comm nous présentent comme des écervelés ou des manipulés, ou d'espérer que quelques échauffourrées avec la police suffiront à noyer la question du racisme et de l'antiracisme dans la culture.
Il y a un débat de société à avoir. Cette semaine est historique: on n'a jamais vu auparavant des CRS tabasser des jeunes pour défendre une pièce de théâtre. Que ce soit de jeunes Noirs tabassés pour défendre une pièce qui se dit antiraciste devrait déclencher un signal d'alarme dans la tête de toute personne qui croit au vivre ensemble. Il faut du changement, pas de la comm.
Nouveau rassemblement aujourd'hui dimanche à 14h30 devant le Théâtre Gérard Philippe.
Brett Bailey et les directions des centres culturels ont essayé de nous présenter comme des gens avec qui il est impossible de débattre. Eux, ils représenteraient les éclairés démocratiques, nous l'obscurantisme violent.
Rien n'est moins sûr. Bailey n'a jamais (ni à Berlin, ni à Londres, ni à Paris) participé à un débat contradictoire. Il faut mesurer le sens de ceci. A Londres, lui qui se dit antiraciste, est interpellé par des dizaines de milliers de gens qui lui disent qu'il se trompe. Le B a ba de l'antiracisme serait de vouloir débattre avec les premiers concernés par le racisme, même si on pense avoir raison!
Quant aux directions culturelles, il est apparu tout récemment une volonté de discuter que je trouve positive. Cependant, à consulter les sites du TGP et du 104
http://www.104.fr/programmation/evenement.html?evenement=358
on ne peut pas dire qu'on y voit une volonté d'échange! Les sites reprennent des articles de presse soigneusement sélectionnés parmi ceux qui ne citent même pas l'opposition, voire qui nous insultent sans nous avoir contactés!
Notamment, le débat contradictoire sur radio Africa N° 1, entre deux défenseurs de Bailey et deux membres de notre collectif, échange vigoureuse équitable et instructive, n'est même pas évoqué sur les deux sites. Ce ne serait pas difficile pour les centres culturels de montrer un petit signe de volonté d'échange (plutôt que de stratégie comm sortie des nouveaux masters de la communication publique) en mettant sur leur site un lien vers ce débat, qui comprend de longues interventions de la part des plus dévoués et les plus doués parmi les défenseurs de l'oeuvre de Bailey. J'ai écrit à M Bellorini hier avec cette suggestion, et dès que j'aurai un moment, j'écrirai au 104. Je vous tiendrai au courant ici s'il se passe quelque chose.
Il est impossible de continuer à penser que la contestation va s'en aller si leurs agents de comm nous présentent comme des écervelés ou des manipulés, ou d'espérer que quelques échauffourrées avec la police suffiront à noyer la question du racisme et de l'antiracisme dans la culture.
Il y a un débat de société à avoir. Cette semaine est historique: on n'a jamais vu auparavant des CRS tabasser des jeunes pour défendre une pièce de théâtre. Que ce soit de jeunes Noirs tabassés pour défendre une pièce qui se dit antiraciste devrait déclencher un signal d'alarme dans la tête de toute personne qui croit au vivre ensemble. Il faut du changement, pas de la comm.
Nouveau rassemblement aujourd'hui dimanche à 14h30 devant le Théâtre Gérard Philippe.
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