Solidarité avec la Grèce: communiqué du SNESUP
SYNDICAT NATIONAL DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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Courriel : sg@snesup.fr
A Mesdames et Messieurs les Journalistes
Grèce - Solidarité et alerte
Mercredi 18 et jeudi 19 septembre, le syndicat des services publics a appelé à une grève de 48 h en Grèce pour protester contre le nouveau plan d'austérité décidé par le gouvernement et la troïka (UE, BCE, FMI). Ce plan prévoit en particulier la suppression immédiate de 4000 postes de fonctionnaires et une mise en disponibilité forcée de 25 000 agents, avec pour seul revenu 75 % de leur traitement pendant 8 mois, et aboutissant à terme à une mutation obligatoire sous peine de licenciement. Avec une grève reconductible depuis le 16 septembre, très largement suivie (près de 90 %), les enseignants sont un moteur important de la mobilisation.
La Grèce fait office de laboratoire européen pour, profitant de la crise, imposer des mesures d'austérité qui, tout en appauvrissant globalement le peuple grec, détruisent les emplois et les services publics. Cette réforme, tout comme les précédentes, ne changera pas quoi que ce soit au diagnostic annoncé. Pire, de l'aveu même de certains experts du FMI, les mesures ne font qu'aggraver les choses en plongeant le pays chaque fois davantage dans la crise économique, le recul des droits sociaux et des libertés démocratiques, l'austérité, la pauvreté : le chômage frappait, en juin 2013, 27,9 % de la population active et 58,8 % des jeunes, le salaire minimum a baissé de 30 %.
Le SNESUP, conscient que la Grèce est un lieu d'expérimentation néolibéral en Europe, mais aussi un lieu de résistance, exprime sa solidarité à l'égard de l'ensemble des salariés grecs. Il apporte son soutien à leur combat, pour la préservation de véritables services publics, pour le maintien des postes et des salaires et pour le rétablissement des conventions collectives.
Ces jours-ci nous venons d’apprendre l'assassinat d'un militant antifasciste, Pavlos Fyssas, par un membre du parti néonazi Aube Dorée. Le SNESUP condamne cet acte odieux perpétré par un membre d’un parti qui prospère du fait des conséquences des politiques d'austérité.
Paris, le 22 septembre 2013
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